La participation des pays en développement est cruciale pour l’avenir de l’ISO

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Par Katie Bird
Mots clés : Communiqués ISO
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Aujourd’hui, lors d’une réunion qui s’est tenue au Cap, en Afrique du Sud, dans le cadre de la Semaine ISO 2019, la participation des pays en développement a été présentée comme un élément essentiel pour que l’ISO puisse continuer à délivrer des solutions dans le futur.

« Cette semaine, nous avons une opportunité unique de contribuer au processus d’élaboration de la Stratégie ISO 2030 » a déclaré Lena Dargham, Présidente du Comité pour les questions relatives aux pays en développement (DEVCO).

« Je vous encourage à mettre à profit cette occasion pour prendre part à la discussion. Cela aura un impact important sur les pays en développement que nous représentons, et nous devons faire en sorte que notre voix soit entendue », a-t-elle ajouté.

Cette réunion fait partie d’une série d’événements, incluant notamment l’Assemblée générale de l’ISO, qui se déroulent cette semaine et sont axés sur la définition de la stratégie future de l’Organisation.

Transferts de pouvoir

Les orateurs ont souligné l’importance des changements qui se produisent dans le monde aujourd’hui, dont beaucoup auront un impact sur les pays en développement. Nous assistons par exemple à des transferts de pouvoir importants au sein de l’économie mondiale, dont nous devons tenir compte pour tracer l’avenir d’une organisation telle que l’ISO, a souligné Herman Warren, Directeur réseau pour l’Afrique à The Economist.

Kate Sturgess, moderator, Herman Warren and William Gains discussing around a table.

De gauche à droite, Kate Sturgess, modératrice, Herman Warren (The Economist) et William Gains (Banque mondiale). 

À l’époque où The Economist sortait son premier tirage en 1943, l’économie mondiale était dominée par le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, a-t-il souligné. Le XXe siècle a vu l’essor supplémentaire des États-Unis et du Japon. « Aujourd’hui, nous constatons que le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace vers l’est. Les deux plus grandes économies sont les États-Unis et la Chine, mais d’ici à la fin du siècle, nous pouvons nous attendre à ce que la Chine devienne l’économie la plus puissante, suivie par les USA et l’Inde. »

M. Warren a également fait valoir que les tensions commerciales auxquelles nous assistons à l’heure actuelle, qui sont liées aux technologies et à la propriété intellectuelle connexe, pourraient entraîner une division des chaînes d’approvisionnement. « Ce découplage pose des problèmes d’un point de vue normatif car les pays et les entreprises pourraient avoir à choisir avec qui ils travaillent », a-t-il précisé.

Selon Bernardo Calzadilla-Sarmiento, Directeur, Commerce, Investissement et Innovation à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), « jusqu’à présent, la croissance du commerce n’a pas été durable et il nous incombe de travailler ensemble pour faire en sorte qu’elle profite à tous les acteurs, et notamment aux petites communautés ».

Il est important pour les pays en développement de participer aux chaînes de valeur mondiales, a rappelé William Gain, Spécialiste des produits à diffusion mondiale, Facilitation du commerce et gestion des frontières, auprès du Groupe de la Banque mondiale, mais des choix politiques et des moteurs supplémentaires en matière de développement économique sont nécessaires pour s’assurer que les bénéfices sont durables à long terme et partagés équitablement.

Travailler ensemble

Relever ces défis pour autonomiser les pays en développement et uniformiser les règles du jeu ne peut se faire de manière isolée. M. Gain a souligné l’importance de la collaboration à l’échelle mondiale : « La coopération internationale entre organisations telles que l’ISO, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation mondiale des douanes (OMD) est essentielle. La seule réponse possible est une approche à l’échelle mondiale. »

Le pouvoir de l’action collective a également été souligné par le Président de l’ISO, John Walter, dans son allocution d’ouverture. « Nous devons aller de l’avant collectivement pour réaliser notre vision commune et atteindre nos objectifs, et pour délivrer des solutions au monde. Plus que jamais, nous avons besoin les uns des autres », a-t-il déclaré.

« Les membres de l’ISO coopèrent et collaborent de longue date à l’élaboration de normes et de solutions internationales. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus en ces temps d’incertitude », a-t-il conclu.

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